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Soyons Désinvolte, N'ayons l'Air de Rien

27 janvier 2008

Sweeney Todd

20minutes :

(...) un bijou d'esthétique gothique et d'humour macabre,

(...) le charme vénéneux opère dès les premières images...

Les Inrockuptibles :

(...) un grand film cinglant fait de chants et de sang.

Mad Movies :

(...) un chef d'oeuvre pessimiste et radical, qui nous a proprement cueillis en beauté !18876989_w434_h_q80

Mince j'ai un problème! Il semble que tout le monde ait adoré le film alors que j'ai était deçu dès le départ et les premières notes de musique. Après tout, c'est une comédie musicale, mais à quoi bon chanter des choses ridicules sous fond de d'orchestre symphonique quand on a des acteurs comme Johnny Deep ou Helena Boham Cater... C'est un style me direz vous, mais j'ai vu des comédie musicale moins centrée sur la musique. Non personnellement j'ai trouver les chansons ridicules et trop présentes, mais je vais faire semblant que ça m'a plus parce que, "il vaut mieux se tromper avec tout le monde que d'avoir raison tout seul" (oscar wilde).

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26 janvier 2008

The Morrison Hotel

   J'ouvre les yeux avec une impression étrange d'avoir dormi des heures. Comme un rêve dont on ne se rappelle qu'au réveil, tout ce qu'il vient de se passer me revient d'un seul coup. S'en suit l'incompréhension et les questions stupides qui viennent vous empresser : où suis-je? Que s'est t-il passé pour que je me retrouve dans cet état là?... bref, je commence à émerger, essayant de remettre mes putains d'idées en place. Avec tout ce que j'ai sniffé hier soir, j'ai du bader et dormir des heures, peut-être même une journée entière vu qu'il fait nuit, encore. Personne n'est resté avec moi, personne ne s'est inquiété. Tous des enculés. Ils ont dû me trainer dans une pièce à la con, un placard à balais ou je ne sais où parce que je ne vois rien. Au bout d'un moment, je décide de me lever et de sortir. Je pus le vomi et le cramé. Je fais du vent dans l'obscurité cherchant quelque chose sur quoi m'appuyer ou un interrupteur pour y voir plus clair. Et puis je trouve la porte et l'ouvre avec force. Un couloir sombre aux murs rouges sang me fait face, je suis dans la dernière pièce de la grande maison que je ne reconnais pas. J'avance de quelques pas jusqu'à arriver devant une autre porte sur ma gauche. Toutes semblent être identiques, sans aucune indication sur le genre de pièce qu'il peut y avoir à l'intérieur. Je frappe et ouvre la seconde porte.


Jim Morrison est assis sur un vieux rocking-chair, se balançant tranquillement et fredonnant 'Break on Through'. Il est gros, avec une barbe salle et grisonnante, des cheveux poisseux et gras, comme à la fin de sa vie. Une bouteille de Whisky dans la main droite, pendante dans le vide, la main gauche sur la nuque d'une fille nue à genoux entre ses jambes. Je ne sais pas si c'était de voir Jim Morrison, censé être mort en 1971 ou bien de voir une fellation juste là, sous mes yeux, qui me choqua le plus. La pièce était éclairée par une dizaine de bougies; la moquette semblait infestée de cafards et était à moitié cramée par endroit; les murs étaient vide, rouges eux aussi. Jim me regarda avec lethargie, et me souhaita la bienvenue.

« On est où? ». Je n'avais rien trouvé de mieux à dire à l'un des mythes de rock qui, apparemment, n'était pas mort. La fille n'arrêta pas en sentant ma présence, au contraire elle accéléra la cadence. Après avoir attendu quelques secondes à regarder dans le vide, il me regarda de nouveau et me lança froidement : « Chez moi. ». Finalement je dois être en plein trip. Je m'avance et m'assoie sur un petit tabouret où on a sculpté des têtes de serpents sur les pieds, juste à côté du maître Jim qui continu de fredonner. La fille qui le suce à tellement de cheveux qu'elle cache et son visage, et les parties du chanteur. Il m'explique entre deux couplets qu'il ne sent plus rien, que cela fait des heures qu'elle s'acharne mais que ça ne lui fait rien. Il me dit aussi que malgré ça, malgré qu'il n'arrive plus à bander depuis longtemps, il continu de demander à qui veut bien de se déchaîner entre ses jambes, car le simple fait de voir une bouche sus ses couilles lui remonte le moral. Et puis, voyant que je ne savais pas quoi faire à côté de cette pipe qui ne pourrait pas finir, il se leva brusquement, jeta violemment sa bouteille presque vide sur le mur et poussa avec force la fille qui s'écroula par terre, me rappelant moi , la veille, après un rail en trop. Elle avait des anneaux sur les tétons, des brûlures récentes sur le ventre et les cuisses, ainsi que les yeux totalement noirs. Elle était si effrayante que je me demandai comment on pouvait laisser ce genre de monstre la bouche près de ses bijoux de famille. Sans prêter aucune attention à la fille démoniaque qui commençait à frotter tout son corp sur la moquette et à gémir, il s'écria tout sourire : « J'suis ton guide, amène toi. ».

Je le suivis à travers le couloir; il marchait en traînant les pieds et en se cognant souvent sur les murs. A l'image du Jim Morrison que tout le monde connaissait, il était saoul. J'avais intentionnellement ou pas arrêté de réfléchir à ce qu'il se passé, étant simplement sûr d'une chose, tout ceci n'était et ne pouvait être réel. Sur les murs rouges, il y avait parfois des tâches d'une rouge différent, plus sombre, qui semblait être du sang séché.

« Tu veux voir Hitler bambi? » me demanda Jim en s'arrêtant de marcher brusquement. Il m'expliqua plus tard que bambi était un surnom parfait pour moi parce qu'il représentait la perte de l'innocence, l'histoire d'un petit être fragile obligé de vivre dans un monde dangereux, et que moi, comme bambi, j'avais l'air perdu. Il ouvrit une porte sur laquelle était gravé le chiffre 88. Un petit personnage était debout sur une chaise, nu, et avec une petite moustache reconnaissable entre mille. Il criait, crachait, bafouillait, les yeux injectés de sang par l'aversion qui l'animait. Il beuglait un charabia germanique devant une foule imaginaire. Son corp était tatoué presque à l'intégralité de croix gammées ou de têtes de bouc. Apparemment, notre présence ne l'importunait pas puisqu'il continua sa mascarade nazie. Jim se foutait de sa gueule et riait fortement. A un moment, il ramassa un livre à moitié ouvert sur le sol, sans doute Mein Kampf, et lui balança au visage. Hitler tomba de sa chaise et se releva aussitôt pour recommencer son discours. Jim claqua la porte tout en insultant le dictateur devenu fou.

Nous continuâmes notre route à travers ce long couloir sans fin, Jim titubant toujours autant, et moi n'ayant toujours aucune idée du sens de ce rêve. Au bout d'un moment, le chanteur s'arrêta de nouveau devant une porte en passoire. Des trous tous de la même taille,décoraient la grande porte. A l'intérieur, un homme en costume de prisonnier et au chapeau melon était allongé sur un lit miteux. Quand Jim rentra, il cria « T'es mort Capone ! ». Celui ci se réveilla en sursaut, attrapa une vieille mitraillette qu'il avait caché sous son oreiller, et tira tout ce qu'il pût sur le chanteur des Doors qui ne ne bougeait pas malgré le bruit des détonations insupportable. Quand je rouvris les yeux une fois le boucan arrêté, c'était Al Capone qui était troué des balles qu'il avait tiré, qui baignait dans son sang, et pas Jim. Encore une fois il riait et referma la porte. « Le pauvre gars ne peut plus tuer personne » me dit il. « L'ironie c'est qu'il ne s'en souvient jamais. ».

Je commençait vraiment à perdre les pédales. La cocaïne m'apparut pour la première fois comme une poudre merdique. J'avais hâte de me réveiller. Quelques portes plus loin, Jim s'arrêta et entra dans une pièce ressemblant étrangement à ma chambre. Les murs étaient remplis de posters de Kravitz, Oasis, Manson et même des Doors, et aussi de filles à poils. Mon lit était intact et mon serpent en liberté, que j'avais baptisé Acide, était caché dessous. On pouvait entendre 'Cake And Sodomy' de Marylin Manson même si je ne distinguais pas de chaîne. La chanson finie, elle recommença. Et encore, et encore.

« C'est ta chambre. Une place s'est libérée quand ils ont dégagé Freddy Mercury parce qu'ils ont compri qu'il était gay. Essaye pas de dormir t'y arrivera pas, lit le livre plutôt. » lança Jim.

« Attend, attend, c'est qui 'ILS'? ». Trop tard, il était partit et avait refermé la porte. J'essayai de l'ouvrir mais c'était impossible; en fait, elle ne s'ouvrait que de l'extérieur. Je me retournai, cherchant à comprendre ce qui se passait. La chanson de Manson continuait de se répéter et je me mis à chercher d'où venait le son afin de pouvoir l'arrêter et réfléchir au calme. Après plusieurs minutes, je compris qu'il n'y avait aucun lecteur, ni aucune enceinte. La musique était là, un point c'est tout. Sur le lit il y avait un livre, celui dont m'avait parlé Jim, sans aucun doute. Il était vieux, sale, sans titre. Je l'ouvris, et le titre était inscrit sur la première page, en grosse écriture gothique : « Bienvenu en Enfer ». Je jetai le bouquin aussitôt, trop effrayé par l'idée macabre qui en sortait. Sur le mur, une glace reflétait l'image d'un homme blanc, pâle, souriant : moi. Seulement au moment où je me regardais, je ne souriais pas. En fait c'était moi la veille, à la soirée où j'avais fini dans les vapes. Après avoir avalé un petit cachet blanc qu'une fille m'avait donné, je tombai au sol, la bave blanche autour de la bouche, les yeux blancs eux aussi. Personne ne fit attention à moi. Ensuite on voyait ma mère qui pleurait dans les bras d'un infirmier, mon père qui tentait de garder son sang froid, ma soeur qui ne comprenait pas ce qui arrivé à son frère endormi sur un brancard dans un hôpital effrayant. « Une overdose ».

J'étais mort, et je pleurais en voyant le résultat d'une vie médiocre arrivé à son terme. Ca ne pouvait être vrai, j'étais trop jeune pour mourir et pour pourrir en enfer. Je tapai à la porte, criant, promettant d'arrêter la drogue et les conneries, mais rien ne changeait. La musique, la solitude, la tristesse.

Mon serpent sortit de sa cachette, glissant sur le sol vers moi. Il allé être ma seule compagnie, pour l'éternité. Et puis il se leva légèrement, me regardant dans les yeux, et bondit sur moi pour me mordre à la jambe et au ventre. Je m'écroulai, tordant de douleur et m'évanouis.


Plus tard, je me réveillai et j'étais toujours là, en enfer. Je reconnu instantanément la chanson qui n'avait pas cessé, et lorsque je me rassis sur la moquette, Acide me guettait, l'esquisse d'un sourire à la gueule, et se jeta à nouveau sur moi, pour l'éternité.

25 janvier 2008

écrire une chanson, c'est pas si facile

Turn out the lights

For the music is your special friend
The_20Doors_20Jim_20Morrison_20_1_Dance on fire as it intends
Music is your only friend
Until the end
Until the end
Until the end

The face in the mirror won't stop
The girl in the window won't drop
A feast of friends
"Alive !" she cried
Waitin' for me
Outside!

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Soyons Désinvolte, N'ayons l'Air de Rien
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